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Par ardence le 14 Juillet 2020 à 15:47
Chanson pour Benoit
(Dans le marais poitevin)
A pas lents Victor traverse
Toutes les places des villages.
Et l'ami Benoît qui s'y fie
Est président de l'attelage
Si Victor de ses quatre fers
Piaffe passant devant l' auberge
Benoît relève sa visière
Et hue le tire vers la berge
Victor et Benoît de concert
Agitent grelots à midi
Et l'ami Benoît pas peu fier
Dit le bonjour à ses amis
Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige
Pour eux c'est toujours le dimanche
Benoît hume son privilège
De sa roulotte rouge et blanche
Bien loin du bruit des grandes villes
De l'usine et du casino
Benoît sur les routes tranquilles
écoute le chant des oiseaux.
Au long des routes qui jalonnent
Le frais marais et son canal
Benoît cueille l'air qui frissonne
Sur la robe de son cheval
Et si parfois coure une peine
Il l'abandonne au fil de l'eau
Et le courant au loin l'emmène,
Lave et blanchit ses oripeaux
Quand vient le soir Benoît se couche
Demandant à la nuit sans voile
De faire pleuvoir à la louche
Des mots d'amour et des étoiles
A la fraîcheur du soir tombant
La cheminée file un coton
Benoît s 'endort,en sifflotant
Qu'il fait bon vivre comme antan
Dans le marais si l'on perçoit
Quatre notes qui se répètent
Victor s'en va benoîtement
Tirant roulotte et son Benoît
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Par ardence le 1 Novembre 2014 à 22:33
Au clair de jour
Nuage a glissé sur la brume
Son duvet était noir de pleurs
Pierrot a craint qu'il n'eut un rhume
Et qu'aux étoiles il ne fit peur.Tout doux ! Pourquoi tant de grisaille ?
C'est l'heure où les terriens font trève.
Ils n'ont que faire de mitraille
Bien avant que l'aube se lève.Vois - la lune disait ainsi -
Vois ces astres au firmament
Ils aiment défier le vent
Et se suspendre à l'infini.Quand, de la terre, les amoureux
Ferment les yeux et font un vœu
Ils leur envoient des étincelles
Et font des nœuds dans leurs cheveuxMais si tu pleures ils ne pourront
Cueillir au ciel tous les serments
Peut-être même ils ne verront
Que mauvais présage et tourment.Nuage ravala ses larmes
Et du croissant s'est approché
En implorant la blanche dame
Que sur son toit vienne jucherAu clair de jour j'ai vu la lune ;
Elle embrassait nuage blanc
Toute la nuit lui fit hommage
De sa douceur et de ses dunes.*
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