• Irène Nemirovski

    Irène Nemirovski

    Irène Nemirovski

    Point née vous n'étiez pour être poulinière
    Mon enfance avorta sitôt que l'accoucheur
    Du sein froid m'écarta. Bien vite ma maigreur,
    Pour vos taffetas, Mère, était une barrière.

    Votre giron bouffant usait de ventrière
    Et c'est assez souffrir l'éclat de vos froideurs
    Dans votre bouche amère empestant les aigreurs
    Car de ce cœur trop sec ne serait l'héritière.

    Est-ce -vous, dites-moi, comme ultime abandon,
    Sur l'autel de Vichy, signant la trahison
    Qui d'une main légère un soir me débaptise ?

    Vous voilà centenaire, adieu mère et femelle
    Les flammes d'Auschwitz sont puanteur exquise.
    Par votre indignité, je péris immortelle

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