• La passementière

     

     

     

    La passementière

     

     

     Les jours oscillent sous l’abat-jour.

     L’hiver s’épaissit. Sous la verrière

     S’assoupit Jeanne, passementière,

     Tissant des ombres dans le faux jour.

     

     Les larmes des amours saisonnières

     Ont chevillé son corps sans retour,

     Perlé des franges aux lavallières

     De son officier de Brandebourg.

     

     La trame d’une vie casanière

     Quand s’effiloche la jarretière

     Où flétrissent les pommes d’amour

     

    A foulé les grains de haute cour

     Et tassé la laine rudânière .

     Les nuits vacillent à contre-jour.

     

     

     

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