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Lumière tamisée
F.Aubry de Montdidier
Lumière tamisée
Les persiennes filtrent les lueurs du hameau
Et le soir tombe en grand silence,
Eparpille les rais fardés de blancs cristaux
Sur l'encre bleue des apparences.Une faible clarté emprisonne les fronts
Blafards de tendre somnolence
Qu'une ride contraint, sur les regards profonds
Voilés de sombre réticence.Hoffmann dans son fauteuil, le corps appesanti,
Songe, attiré par l'émergence
D'indicibles visions que la nuit engloutit
Eludant toute confidence.Tu baisses tes yeux, Helga, belle implorante
Guettant une infime présence,
Une main caressant ton épaule tremblante
Comme un aveu, une évidence.*
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Commentaires
On aurait pu penser que la lumière tamisée provenait de l'intérieur de la maison. Mais tu nous surprends avec cette lueur des rues.
Plus rien à attendre que d'un événement extérieur car dedans plus rien ne brille?
dominique